Retour dans un EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) cette semaine…mais pas en tant que Psychologue, ni même en tant que chercheur.

C’était en tant qu’improvisateur. Ou plutôt, en tant que formateur en improvisation théâtrale, avec une troupe d’improvisatrices, orthophonistes dans quelques mois. Avec Magali, nous avons co-animé une dizaine de séances pour découvrir l’impro et son application professionnelle autant que son aspect artistique. Nous voulions terminer cette première session par une représentation et, vu le parcours des improvisatrices, l’envie d’aller dans un lieu peu habitué à l’impro a vite émergée.
Direction EHPAD donc, le même type de structure que celle dans laquelle j’ai effectué mes premiers pas de stagiaires en Psychologie en 4e année (Master 1), au même niveau que les étudiantes en orthophonie, 12 ans après. Depuis la fin de la thèse, avec les patients aux urgences et en neurologie, le contact des patients me manquait. Il me semblait de plus en plus compliqué de retrouver le contact direct avec les patients, au sein des institutions, en plus de tout le travail à l’Université. Tout cela a évidemment pris du temps à mettre en place, mais cela valait le coup.
D’abord parce qu’un groupe que nous avions accompagné avec Magali se produisait sur scène. Et c’est la première fois que cela arrivait.
Aussi parce que pour la plupart des 8 improvisatrices, c’était la première représentation sur scène. Et forcément la première fois pour de l’improvisation.
Enfin, et surtout, pour les sourires, quelques échanges avec les personnes dans le public. Il y a eu quelques mots très touchants, des sourires, des chansons, des applaudissements…beaucoup d’applaudissements.
Je ne sais pas s’il y aura d’autres spectacles, avec d’autres étudiant.e.s, d’autres groupes, dans des EHPAD ou des maisons de retraite. Après avoir participé avec le MIAM à un spectacle d’impro pour les enfants et familles de SATED en Picardie l’an dernier, ce spectacle me renforce dans l’idée qu’on peut, voire que l’on doit, amener l’impro partout.
Nous verrons ce que donnera l’année prochaine, mais nul doute que nous ferons tout pour que les sourires reviennent. Ceux du public et aussi ceux des personnes sur scène. Que de courage fallait-il pour se lancer sur scène, sans texte, décor ni costume, devant un public inconnu, peu sensibilité au théâtre d’improvisation !
Je suis retourné en EHPAD, pas comme Psychologue cette fois mais comme formateur en impro. C’était bien, j’étais heureux, fier de ces femmes extraordinaires, et avec de nouvelles idées pour la suite.
Mesdames, bravo ! Et merci.